Le 1er mai, connu principalement comme la Fête du Travail, est une journée mondialement célébrée pour honorer les travailleurs et leurs luttes pour de meilleures conditions de travail.L’occasion de revenir sur l’histoire de ce jour férié et chômé, des luttes qu’il cristallise, et des instrumentalisations dont il est l’objet.

Le 1er mai, célébré comme la Fête du Travail dans de nombreux pays, trouve son origine dans le mouvement ouvrier américain. Le 1er mai 1886, une grande grève est lancée aux États-Unis pour obtenir la journée de travail de huit heures. À Chicago, les manifestations tournent au drame avec l’explosion d’une bombe lors d’un rassemblement à Haymarket Square, entraînant des morts parmi les manifestants et les forces de l’ordre. Cet événement marque profondément l’histoire sociale et devient un symbole international de la lutte pour les droits des travailleurs.
En 1889, lors du congrès de la Deuxième Internationale à Paris, les partis ouvriers européens décident de faire du 1er mai une journée annuelle de mobilisation. La première célébration a lieu dès 1890, avec des défilés dans plusieurs pays pour revendiquer de meilleures conditions de travail. En France, les manifestations du 1er mai prennent de l’ampleur au fil des années, et après la Seconde Guerre mondiale, la loi du 29 avril 1947 fait du 1er mai un jour férié, chômé et payé.
Aujourd’hui, le 1er mai reste une journée de revendications sociales, marquée par des manifestations organisées par les syndicats pour défendre les droits des salariés. En France, il est également associé à la tradition du muguet, offert comme porte-bonheur depuis le début du XXe siècle. Cette journée est à la fois un moment de mémoire des luttes passées et un point de convergence pour les débats actuels sur le travail, les conditions sociales et les réformes.
Bountouraby Kader Camara
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