Ce samedi 26 juillet 2025, une forte pluie s’est abattue sur Conakry, provoquant d’importantes inondations qui ont paralysé plusieurs quartiers de la capitale. Les conséquences ont été immédiates : routes coupées, circulation perturbée, habitants en détresse. Une situation qui met une fois de plus en lumière la vulnérabilité de la ville face aux intempéries.
Dans la commune de Ratoma, notamment au quartier Taouyah, les caniveaux obstrués ont empêché l’évacuation des eaux de ruissellement. Résultat : une inondation massive a envahi les rues, rendant la circulation quasiment impossible. Une scène devenue récurrente en saison des pluies.

Même constat le long de la route Le Prince, du rond-point de Hamdallaye à la Minière. Là, les usagers se retrouvent pris au piège, sans véritable issue. Certains automobilistes, conscients du danger, tentent malgré tout de poursuivre leur chemin, au risque de leur vie.

Sur l’autoroute Fidel Castro, au niveau du pont de l’aéroport, la situation n’est guère meilleure. La voie est submergée, mais cela n’empêche pas certains conducteurs de forcer le passage, au milieu d’une circulation chaotique.

Sur l’autoroute Fidel Castro, au niveau du pont de l’aéroport, la situation n’est guère meilleure. La voie est submergée, mais cela n’empêche pas certains conducteurs de forcer le passage, au milieu d’une circulation chaotique.

À Sangoyah, des images filmées par un citoyen témoignent de la violence de l’eau. On y voit un motard tenter de sauver sa moto sur le point d’être emportée par les vagues.
Ces scènes traduisent une situation alarmante, devenue presque banale pour les habitants de Conakry à chaque épisode pluvieux. L’absence d’un système efficace de drainage, combinée à une urbanisation mal maîtrisée, continue d’exposer la population à ces risques.

Face à cette réalité, une réponse d’envergure s’impose. Le gouvernement guinéen est appelé à élaborer une stratégie globale de lutte contre les inondations. Celle-ci doit inclure la prévention, la préparation, la réponse d’urgence et la réhabilitation. Cela passe notamment par l’amélioration des systèmes d’alerte précoce, la construction d’infrastructures résilientes, une sensibilisation accrue des citoyens et une meilleure coordination des services d’urgence.
En attendant, ce sont les habitants de Conakry qui, une fois encore, en paient le prix.
Bountouraby Kader Camara
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