L’humanité a célébré ce 29 avril 2025, la Journée internationale de la danse. Instituée par l’UNESCO en 1982, elle vise à valoriser cet art universel. En Afrique cette journée devient l’occasion de faire rayonner les danses traditionnelles, urbaines ou contemporaines, tout en créant des ponts culturels entre les peuples. Comme chaque année, cette journée est passée inaperçue en Guinée.
Chaque 29 avril 2025, le monde entier célèbre la Journée internationale de la danse, une occasion dédiée au partage, à la diversité et à l’expression artistique. Pourtant, à Conakry, cette journée est passée sous silence. Aucune manifestation, aucun événement pour faire vibrer la capitale guinéenne au rythme des pas, des gestes et des émotions. Contrairement à d’autres pays africains, la Guinée semble encore ignorer cette date pourtant riche de sens.

Pour le directeur national de la culture , passionné de danse, cette journée devrait rassembler au-delà des âges et des origines : « Peu importe qui vous êtes, tout le monde peut danser et célébrer cette fête. C’est un moment de communion universelle. » déclare Amine touré
Une vision partagée par de nombreux acteurs culturels du pays qui regrettent l’absence d’initiatives en Guinée

« Sincèrement, c’est la toute première fois que j’entends parler de la Journée internationale de la danse, et je dois dire que j’ai été agréablement surpris. Je connaissais déjà d’autres journées internationales, comme celle du théâtre, célébrée chaque 27 mars, ou encore la Journée de la musique, qui a lieu en juin. J’avais aussi entendu parler des journées consacrées au cinéma et au cirque. Mais celle de la danse, je la découvre aujourd’hui. » confie Amara Camara , professeur de danse .
Alors que des journées dédiées au théâtre, au cinéma, à la musique ou encore au cirque sont régulièrement célébrées, la danse reste étonnamment en marge. Pourtant, elle est tout aussi essentielle dans le paysage culturel guinéen. Il est donc temps que cette discipline trouve, elle aussi, sa place dans l’agenda culturel national.
Amara Camara, professeur de danse contemporaine et moderne, ne cache pas son enthousiasme à l’idée de voir cette journée pleinement reconnue : « C’est un moment symbolique que nous devons honorer chaque année. Il est temps d’offrir à la danse la visibilité qu’elle mérite. »
Pour certains, la danse n’est qu’un loisir. Pour d’autres, comme Fatou Camara, c’est une véritable vocation

« C’est plus qu’un passe-temps, c’est ma passion, mon métier, ma vie. » Son témoignage rappelle que la danse peut aussi être une voie professionnelle et un vecteur de développement personnel et collectif.
Ancrée dans les cultures africaines comme européennes, la danse évolue au fil des époques. Elle fusionne les genres, les influences, les traditions, pour ne jamais cesser de surprendre et de rassembler. En Guinée, les acteurs culturels entendent désormais faire du 29 avril une date incontournable, avec l’objectif de transmettre cet héritage aux générations futures.
Bountouraby Kader Camara
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