Dans la sous-préfecture insulaire de Kaback, dépendant de la préfecture de Coyah, le centre de santé local traverse une période difficile. Faute d’équipements adaptés, de ressources humaines suffisantes et d’infrastructures en bon état, le personnel médical peine à offrir des soins à la hauteur des besoins des habitants. Son responsable, Dr Oumar Barry, lance un appel pressant aux autorités sanitaires pour une aide urgente.
Isolée au large de Coyah, Kaback fait partie des zones les plus reculées de la Basse-Côte. Malgré la bonne volonté de l’équipe soignante, les conditions d’accès aux soins restent précaires. Ce centre, seul recours médical pour toute la population, fonctionne avec un personnel restreint et un matériel rudimentaire.
Dans un entretien accordé à notre site partenaire Investigatorguinee.com, le Dr Barry décrit le quotidien difficile de ses équipes :
« Comme vous pouvez le constater, notre toilette a complètement cédé. Nous travaillons avec de jeunes volontaires que nous gardons pour nous aider. Ils font preuve de courage et d’engagement, mais nous manquons de moyens. Nous exerçons dans la gratuité, sans appui matériel ni financier. Nous souhaitons vivement que nos infrastructures soient réhabilitées et que le centre soit doté d’équipements de pointe », a-t-il déclaré.

Au-delà du manque d’infrastructures, le médecin insiste sur la nécessité de renforcer le personnel qualifié afin d’assurer un meilleur suivi des patients. Selon lui, les conditions de travail actuelles découragent de nombreux jeunes professionnels de santé à venir servir dans la localité.
Les difficultés de Kaback dépassent d’ailleurs le seul cadre médical. Routes impraticables, absence d’électricité, manque d’eau potable et déficit d’écoles illustrent un manque criant d’infrastructures sociales de base. Ce n’est qu’en 2013 que la route d’accès a été remblayée. Avant cette date, les habitants ne pouvaient rallier le centre du village qu’en pirogue, une situation particulièrement éprouvante pour les malades et les femmes enceintes.

Malgré ces réalités, les habitants gardent espoir. Ils, tout comme les autorités locales, appellent l’État à agir rapidement pour redonner vie à cette localité isolée et offrir de meilleures conditions de vie à la population de Kaback.
Bountouraby Kader Camara





