Comment approvisionner la population guinéenne en eau potable et donner une meilleure qualité de soins? Cette question reste l’une des préoccupations des conseillers nationaux de la transition. Ce vendredi 28 février 2025, à l’hémicycle du palais du peuple les représentants du peuple ont tenté d’attirer le ministre tutelle à cette problématique qui n’a que trop duré. Cet accord de prêt entre la banque d’investissement et de développement de la CEDEAO et le gouvernement guinéen pour le financement partiel du projet de réalisation des systèmes d’alimentation en eau potable des villes de Beyla, Koubia et Fria a été examiné et adopté à l’unanimité par les conseillers nationaux de la transition.
Suite à l’appel du président du CNT, les conseillers nationaux, et quelques membres du gouvernement ont répondu présents à l’hémicycle du palais du peuple afin d’examiner l’accord de prêt entre la Banque d’investissement et de développement de la CÉDÉAO et le gouvernement de la république de Guinée pour le financement partiel du projet de réalisation des systèmes d’alimentation en eau potable des villes de Beyla, Koubia et Fria.

« Il est important de noter que les paiements des biens, services et travaux, financés par la BIDC se feront sur les ressources de la ligne de crédit Indienne. Les conditions liées à cette ligne de crédit exigent que 75% des biens et services proviennent uniquement de l’Inde.
Honorables Conseillers Nationaux
Il faut souligner que ce projet s’inscrit dans le cadre du Plan de redressement du secteur de l’eau en milieu urbain, issu des recommandations des études :
- Établissement d’un diagnostic et d’un plan de renforcement dans le secteur urbain de l’eau potable en Guinée et
-Schéma directeur d’alimentation en eau potable AEP des 26 villes de la Guinée à l’horizon
2040.
Il a pour objectif de contribuer à l’accès à l’eau potable à travers des forages industriels pour les villes de Beyla et Koubia ainsi qu’un ouvrage de prise au fil de l’eau sur le fleuve Konkouré pour la ville de Fria.
Honorables Conseillers Nationaux
Le projet objet de cet Accord de prêt est structuré autour de cinq principales composantes à savoir :
Composante 1: Services de consultance (2 527 425 $ US)
Cette composante inclut : - Réalisation des études APS et APD.
Etude d’impact environnemental et social (EIES), incluant le PGES et le PAR.
Contrôle et surveillance des travaux
Un bureau d’Ingénieur-conseil International spécialisé en hydraulique et gestion de l’environnement assurera ces tâches, sur une période maximale de 15 mois.
Composante 2 : Systèmes d’Adduction d’Eau Potable (AEP) (22 066 895 $ US)
Elle comprend : - Conception des plans d’exécution.
- Fourniture d’équipements.
- Réalisation des travaux, incluant :
- Forages, captage, et traitement de l’eau (station de 8 400 m’).
- Pose de 186,6 km de canalisations.
- Construction de réservoirs (2 450 m’) et branchements (10 635 particuliers, 27
bornes fontaines).
Composante 3 : Mesures environnementales et sociales (247 365 $ US)
Mise en œuvre du PGES et du PAR, élaborés après l’étude d’impact environnemental et social.
Composante 4 : Gestion et coordination du projet (2 864 100 $ US)
Tâches du Maître d’ouvrage (MEHH et SEG) :
Planification et suivi du projet.
Réception des installations. » A rappelé N’gouamou Fabara Koné rapporteur de la commission du plan, des affaires Financières et du contrôle Budgétaire.
Dans quel cadre ce projet est-il inscrit et quels sont les objectifs? Le rapporteur de la commission plan et contrôle Budgétaire, répond.

« Honorables Conseillers Nationaux,
Ce projet vise à doter, enfin, ces trois préfectures de systèmes d’alimentation en eau potable modernes, afin d’assurer à leurs populations l’accès à une eau de qualité suffisante.
A ce titre, sa ratification contribuera à améliorer les conditions de vie de ces populations en matière de santé, d’éducation, de réduction de la pénibilité liée aux corvées de transport d’eau par les femmes et, de manière générale, au développement des activités économiques.
Au regard des enjeux vitaux liés à la problématique de l’eau, la Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire, vous invite de bien vouloir autoriser la ratification de cet Accord de financement entre la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) et la République de Guinée. » A souligné le rapporteur de la commission du plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire.
Les échanges avec les cadres à la faveur de la séance des questions réponses ont mis en évidence un certain nombre de préoccupations à prendre nécessairement en compte. A l’image de tout ce qui a été évoqué au cours de cette rencontre plusieurs recommandations suivantes ont été formulées à travers la commission plan, affaires financières et contrôle budgétaire.
Ainsi, les recommandations suivantes ont été formulées :
- Accélérer la mise en place de l’Unité de Gestion du Projet (UGP) pour assurer un suivi efficace de l’exécution des travaux et une meilleure coordination entre les parties prenantes ;
- Mettre un planning de maintenance strict des ouvrages afin d’assurer leur durabilité et éviter une détérioration prématurée ;
- Renforcer la formation et la sensibilisation des populations locales sur la gestion et l’entretien des infrastructures hydrauliques et veiller au transfert de compétences et à la formation du personnel local ;
- Mettre en place un cadre de concertation régulier entre la SEG, les autorités locales et les bénéficiaires pour un suivi participatif;
- Assurer un contrôle rigoureux de la qualité des matériels et équipements à acquérir ainsi que les travaux pour éviter les malfaçons et garantir la pérennité des ouvrages ;
- Garantir une transparence totale dans la gestion des fonds et le processus de passation des marchés liés au projet. A énuméré le rapporteur de la commission
Cet accord vue son importance, a été examiné et adopté à l’unanimité par les conseillers nationaux de la transition.
MOHAMED EMIR SOUMAH
621 14 80 68