Le ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation a procédé ce mardi 21 octobre 2025 au lancement officiel des nouvelles plateformes numériques pour l’année scolaire 2025-2026, en marge d’un atelier consacré à la présentation du rapport d’utilisation de la plate-forme de gestion des flux des élèves des classes intermédiaires.
Présidée par le ministre Jean Paul Cedy, cette rencontre vise un objectif central : améliorer d’ici 2030 la gestion des effectifs scolaires, la qualité des résultats et leur fiabilité. Un défi de taille dans un contexte où les irrégularités dans les examens restent un sujet de préoccupation majeur.

À travers cet atelier, les chefs d’établissement et les chargés d’examens nationaux ont été invités à dresser le bilan de la gestion des classes intermédiaires au cours de l’année 2024-2025. L’enjeu est de taille : identifier les insuffisances, en tirer les leçons et mettre en place des mesures correctives durables.
Malgré les efforts déjà consentis, campagnes de sensibilisation, prestations de serments et sanctions disciplinaires, certaines pratiques néfastes subsistent. Le classement de candidats non méritants, la fraude dans la conception des épreuves et le recours incontrôlé à l’intelligence artificielle continuent de fragiliser la crédibilité du système éducatif.
Face à ces défis persistants, le directeur des examens et du contrôle scolaire plaide pour une digitalisation renforcée des processus. La technologie, selon lui, constitue une réponse incontournable pour garantir la transparence, la traçabilité et l’équité dans l’organisation des évaluations scolaires.
Le rapport présenté lors de l’atelier met en lumière l’importance cruciale de la gestion des flux d’élèves. Cette approche permet de mieux organiser les mouvements au sein des établissements scolaires, d’optimiser l’utilisation des espaces, de prévenir les incidents et de renforcer la ponctualité. Autant de paramètres qui contribuent à une amélioration globale de l’environnement éducatif.
Le ministre Jean Paul Cedy a, dans son allocution, salué cette dynamique et souligné la portée stratégique de la réforme engagée. Selon lui, ces outils numériques ne sont pas de simples innovations techniques, mais une véritable « boussole » qui orientera désormais le fonctionnement du système éducatif guinéen.

Prévu pour se clôturer ce mercredi, cet atelier marque une étape importante dans la volonté affichée des autorités d’asseoir une gouvernance plus efficace et plus moderne du secteur éducatif. Les résultats attendus devront poser les bases d’un changement durable, à l’échelle nationale.
Bountouraby Kader Camara