Conakry, 9 octobre 2025 La Direction générale des élections (DGE) a organisé ce jeudi un point de presse à Conakry pour faire le point sur l’évolution du processus de dépôt des candidatures en vue de l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025.

C’est Mme Djenabou Touré, directrice générale de la DGE, entourée de plusieurs de ses collaborateurs, qui a présenté les grandes lignes de l’état d’avancement des préparatifs, notamment concernant les candidatures et les mesures encadrant le scrutin.

Lors de sa déclaration, Mme Touré a annoncé que la DGE a déjà enregistré un nombre important de dossiers de candidatures.

« On est à 50 partis politiques qui ont déclaré sur l’honneur être candidat à l’élection présidentielle. Sur la liste des candidatures indépendantes, nous avons reçu 16 déclarations sur l’honneur qui ont aussi désigné des mandataires », a-t-elle précisé.

Ces déclarations s’inscrivent dans le cadre des dispositions prévues par le Code électoral, notamment ses articles 249, 250, 275, 276 et 341.

Mardi dernier, la DGE avait déjà annoncé la création de deux commissions stratégiques : l’une chargée de superviser la validation des candidatures, et l’autre dédiée au cadrage financier du scrutin. Ces commissions travaillent en étroite collaboration avec les organes compétents pour garantir un processus électoral transparent et conforme à la loi.

Un point particulier a retenu l’attention des journalistes présents : la question de la caution exigée pour chaque candidat. Mme Djenabou Touré a rappelé que la commission compétente veille au strict respect des règles définies par la loi.

« Ce qu’il faut retenir est que la caution, c’est calculé sur la base des frais liés à la confection des bulletins de vote. C’est ce qui est expliqué, calculé et estimé. Donc, cette commission, sur cette base, fait une proposition équitable pour permettre à chaque candidat de payer une caution et de participer aux élections. Et ceux qui arrivent à avoir 5 % auront leur caution retournée. Ceux qui n’atteignent pas 5 % des voix verront leurs cautions reversées au Trésor public pour soutenir les frais d’impression des bulletins de vote », a-t-elle expliqué.

Autre précision importante : la directrice générale des élections a tenu à lever toute ambiguïté concernant le rôle du mandataire.

« Cela n’enlève à rien. Si quelqu’un n’a pas désigné de mandataire, cela ne veut pas dire qu’il ne sera pas candidat. Il peut être candidat. Mais seulement, les décisions prises au sein de ces deux commissions s’appliqueront à tout candidat. Je vous ai dit qu’à titre transitoire, en attendant la mise en place de l’ETIGE, la Direction générale continue d’assurer ce rôle, conformément aux dispositions transitoires du Code électoral », a-t-elle indiqué.

Les travaux préparatoires se poursuivent à un rythme soutenu. Le défi principal, selon Mme Touré, reste de respecter la date du 28 décembre 2025, fixée par le président de la République, le général Mamadi Doumbouya, pour la tenue du scrutin présidentiel.

La DGE, en collaboration avec le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), entend poursuivre ses efforts pour assurer des élections libres, transparentes et inclusives.

Bountouraby Kader Camara