La journée internationale de la liberté de la presse sera celebrée ce 03 Mai 2025 partout à travers le monde. À la veille de cette célébration, reporters sans frontières a presenté le rapport de 2024 sur l’état de la liberté de la presse à travers le monde. Tenez vous bien, la Guinée a perdu 25 points. Une situation qui a poussé l’alliance des droits humains en Guinée a exprimé son inquiétude dans une déclaration rendue publique ce vendredi soir.

À l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse célébrée ce 3 mai, l’Alliance des Médias pour les Droits Humains (AMDH) en Guinée a publié une déclaration ce vendredi, à la veille de l’événement. L’organisation tire la sonnette d’alarme face à la dégradation inquiétante de la liberté de la presse dans le pays. Le président de la dite structure, Saikou Baldé explique: « La presse guinéenne traverse actuellement une période particulièrement difficile, voir critique, dans son évolution. Nous invitons le gouvernement à méditer cette réflexion de l’écrivain français Albert Camus : « Une presse libre peut bien sûr être bonne ou mauvaise, mais sans liberté, elle ne pourra qu’être mauvaise. »
 Et à Nelson Mandela de renchérir : « La presse doit être utilisée comme un miroir que les personnalités publiques peuvent consulter pour voir si elles sont sur la bonne voie. »

Dans un contexte marqué par une régression notable des droits des journalistes, l’AMDH réagit aux récentes conclusions de Reporters sans frontières pour l’année 2024, qui pointent une chute préoccupante de la liberté de la presse en Guinée: « Selon le classement 2025 de Reporters sans frontières, la Guinée occupe la 103e place sur 180 pays, contre 78 sur 180 en 2024 soit une chute de 25 places en une seule année. Il s’agit de l’une des plus fortes régressions enregistrées sur le continent. Face aux multiples violations des droits et libertés des journalistes, l’Alliance des Médias pour les Droits Humains en Guinée (AMDH) lance un appel Au gouvernement, pour le respect des textes juridiques nationaux, régionaux et internationaux auxquels, l’État guinéen a souscrit en matière de protection des droits humains, notamment le droit à l’information et la liberté d’expression, a garantir davantage la sécurité des journalistes, en particulier lors des manifestations sociopolitiques » a-t-il déclaré.

À travers sa sortie médiatique, l’Alliance exprime sa profonde inquiétude et interpelle les autorités sur la nécessité de garantir un environnement sûr et libre pour les professionnels des médias. Par ailleurs, l’AMDH invite les membres du gouvernement à s’associer pleinement à la célébration de cette journée symbolique. L’organisation estime qu’il est impératif que les dirigeants s’engagent en faveur de la liberté de la presse, pilier fondamental de toute démocratie.

Bountouraby Kader Camara

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