Conakry, 16 mai 2025 – Dans le but de structurer et de professionnaliser davantage le secteur privé de la santé, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, à travers le Comité Technique National de Lutte contre les Pratiques Médicales et Paramédicales Illégales, a organisé un important atelier de formation ce vendredi. L’événement s’est tenu dans un réceptif hôtelier de la capitale et a réuni des promoteurs de structures médicales privées venus de toutes les régions du pays.
Cette session de formation visait à outiller les acteurs du secteur privé sur les normes et procédures officielles encadrant l’installation et le fonctionnement des établissements médicaux et paramédicaux. Une initiative saluée par les participants, qui voient en elle une réponse concrète à leurs attentes exprimées depuis plusieurs années.
» Ouvrir une structure de santé privée qu’il s’agisse d’une clinique, d’un cabinet dentaire ou d’une polyclinique obéit à des normes précises. Il est crucial que ces exigences soient connues de tous, aussi bien par ceux qui sont déjà actifs que ceux qui aspirent à intégrer ce secteur« , a souligné Dr Capitaine Aly Badara Camara, Inspecteur général de la santé.

Au cœur des échanges : la typologie des structures médicales autorisées, les paquets d’activités qui leur sont dédiés, et les démarches à suivre pour obtenir les agréments nécessaires. Pour Dr Aissatou 1 Barry, cheffe de la section Normes et Agréments, cette formation répond à un besoin de clarification :
» Nous avons constaté que bon nombre de demandeurs d’agrément ignorent la typologie des structures médicales. Or, chaque type possède un ensemble d’activités spécifiques. Il est donc essentiel d’éclairer ces promoteurs sur les critères de choix et les procédures à respecter. «

À l’issue de cette formation, les participants se disent satisfaits des connaissances acquises. Ils se sont engagés à jouer un rôle actif dans la diffusion de ces informations au sein de leurs réseaux professionnels.
» Depuis 2022, nous avons eu plusieurs échanges avec le ministère pour exprimer notre volonté de mieux comprendre les textes régissant le secteur privé de la santé. Aujourd’hui, cette formation concrétise cette ambition. Nous sommes prêts à relayer ces acquis auprès de nos établissements et futurs promoteurs « , a déclaré Emmanuel Goumou, président du Réseau National des Opérateurs du Secteur Privé de la Santé (RENOSPAC).

La Direction nationale des établissements sanitaires a également été associée à cette initiative, dans le but de doter ces agents d’outils nécessaires à une meilleure régulation du secteur et à la protection de la santé publique.
Cet atelier marque ainsi un pas important vers une professionnalisation accrue du secteur privé de la santé en Guinée, gage d’une offre de soins plus sûre, plus encadrée et mieux adaptée aux besoins des populations.
Bountouraby Kader Camara
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