Invité sur le plateau de Kaback TV jeudi 3 juillet 20265, le directeur général de l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC), Alpha Seny Camara, a dressé un bilan des actions menées par son institution, tout en se projetant sur les perspectives futures. L’émission était centrée sur le thème : « Forum international sur la gestion des avoirs saisis et confisqués : ce qu’il faut savoir ! »

Interrogé sur le cas spécifique de Dr Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense, dont certains biens ont été annoncés comme mis en vente aux enchères, Alpha Seny Camara a tenu à apporter des clarifications.
 » Dans la gestion de la société, il y a des décisions légales mais qui font mal. Il y a des décisions qui sont mal faites, mais quand l’opinion l’adopte, le juge est content. Parce que le juge, ses décisions, c’est pour la stabilité, la régularisation de la société. C’est pourquoi il y a des obstacles institutionnels mais qui sont autorisés par la loi. « 

Sur la situation de Dr Mohamed Diané, il a rappelé la décision judiciaire en vigueur :
 » Le monsieur que vous connaissez, vu que tout le monde en parle, est condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme et au paiement à l’État de Guinée de 500 milliards de nos francs. Le juge a précisé que, même s’il y a appel, en droit, il est condamné à payer le quart du montant principal à l’État. « 

Dans ce cadre, Alpha Seny Camara a précisé que l’AGRASC agit exclusivement dans l’exécution du droit :
 » Nous, c’est l’exécution stricte du droit que nous faisons. Donc, nous sommes le dernier maillon de la chaîne pénale. Face à cette décision, dans la gestion du recouvrement des avoirs saisis et confisqués, on n’a pas vu ailleurs un montant qui viendrait couvrir la décision du juge. Nous regardons les biens pour garder toujours les 125 milliards. Si c’est un seul bâtiment qui vaut ce prix, on stop, on ne dépasse pas le cadre imposé par la loi. Et pour son cas, ils sont en appel, mais même s’il y a appel, il faut que le quart de la condamnation soit exécuté. « 

Cette sortie médiatique du directeur général de l’AGRASC intervient dans un contexte de transparence renforcée autour de la gestion des avoirs issus des condamnations judiciaires, notamment celles concernant les anciens dignitaires.