Après une vaste mission de vulgarisation de la nouvelle constitution à l’intérieur du pays, le ministère de la Sécurité et de la Protection Civile lance une phase d’appropriation du texte par ses propres agents. La cérémonie officielle de lancement s’est tenue ce vendredi 25 juillet , sous la présidence du ministre Bachir Diallo.

Cette étape marque la continuité de la campagne d’information sur la nouvelle constitution, qui comporte 199 articles. À travers cette initiative, le ministère entend s’assurer que tous les acteurs de la sécurité soient pleinement informés du contenu du texte fondamental, afin de mieux le comprendre et le relayer.
« Une constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble. Cette constitution a été écrite avec des experts, et des Guinéens. Elle est le fruit d’une large écoute de tous les citoyens. C’est ce projet qu’on nous demande d’expliquer à la population pour que chacun vote en connaissance de cause. En tant que policiers et agents de la protection civile, nous sommes aussi des citoyens, au-delà de nos statuts spéciaux « , a déclaré le ministre Bachir Diallo.

Le ministre a personnellement présenté les grandes lignes de cette nouvelle constitution aux cadres de son département, insistant sur l’importance d’une appropriation collective et inclusive du texte.
Parmi les innovations majeures mises en avant, figure la création d’un Sénat. Une institution pensée pour défendre les intérêts des préfectures, au-delà des logiques partisanes.
« Une avancée de cette constitution, c’est le Sénat. Avant, les politiciens défendaient surtout les intérêts de leur parti. Avec le Sénat, on y entre pour défendre les intérêts de sa préfecture. Il n’est pas nécessaire d’avoir fait de longues études pour y siéger. Le but, c’est de rapprocher la gouvernance des réalités locales « , a précisé le ministre.

Cette campagne de vulgarisation vise également à rendre les textes constitutionnels accessibles à tous, y compris à ceux qui ne sont pas formés en droit. Pour le ministre, cela permettra aux citoyens de mieux connaître leurs droits et devoirs.
 » Il y a le droit à l’école, à la santé. Cela signifie que l’État doit construire des écoles et des postes de santé. Le sénateur devra signaler là où il n’y en a pas : dans tel village, telle sous-préfecture. Il devra aussi dire s’il manque un commissariat. C’est ainsi qu’on pourra assurer un véritable développement à la base « , a-t-il ajouté.

Le ministre Bachir Diallo a exhorté tous les directeurs généraux et chefs de services à prendre une part active dans cette démarche, en organisant des campagnes d’information et de sensibilisation dans toutes les structures de la police.

Bountouraby Kader Camara

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