Dans la sous-préfecture de Kaback, apprendre relève d’un véritable défi. Entre le manque d’infrastructures scolaires, l’insuffisance d’enseignants et l’absence de lycée, les conditions d’enseignement restent précaires. Malgré ces difficultés, les acteurs éducatifs continuent de se battre pour maintenir l’espoir et offrir aux enfants une chance d’apprendre.
Dans plusieurs écoles de Kaback, les conditions d’apprentissage sont particulièrement difficiles. Les salles de classe, souvent exiguës et mal équipées, ne peuvent plus contenir le nombre croissant d’élèves. Certains établissements accueillent parfois plus de 70 apprenants dans une même salle. Faute de bancs, plusieurs élèves s’assoient à même le sol, rendant l’enseignement pénible pour les maîtres et l’apprentissage ardu pour les enfants.
« On a eu un nouvel établissement ici, mais les travaux ne sont pas achevés. La construction est finie, mais il n’y a pas de tables-bancs. Vous pouvez le voir, certains enfants sont à même le sol pour étudier et d’autres sur le peu de bancs qu’on a ici », témoigne Malick Soumah, enseignant.

La situation est d’autant plus préoccupante que Kaback ne dispose que d’un seul collège et d’aucun lycée. Les élèves qui terminent le collège sont contraints de parcourir de longues distances, parfois jusqu’à d’autres localités, pour poursuivre leurs études. Une réalité que confirme le Directeur Sous-préfectoral Adjoint de l’Éducation (DSE) de Kaback, Mamadi Guilavogui.
« Le lycée ne se crée pas comme ça, il faut un effectif. Pour le moment, nous sommes obligés de faire le brevet à Maferenya. Peut-être qu’un jour, s’il y a deux ou trois collèges, on pourra maintenir et créer un lycée », explique-t-il.

Face à ces nombreux défis, le DSE adjoint lance un appel pressant aux autorités à tous les niveaux pour une intervention rapide. « La première difficulté que j’ai citée est liée aux enseignants. Si l’État pouvait nous aider, ce serait bien. La deuxième, ce sont les infrastructures. L’État n’a qu’à continuer à étendre. Il y a beaucoup d’écoles qui sont en SOS. Certaines n’ont ni tables-bancs, ni douche, ni forage, et disposent d’un personnel insuffisant », déplore Mamadi Guilavogui.

À Kaback, l’éducation reste donc un combat quotidien. Dans des salles de classe surchargées, les enseignants font preuve de dévouement tandis que les élèves continuent de rêver d’un avenir meilleur. Un rêve qui ne pourra se concrétiser que si les autorités entendent enfin leur appel.
Bountouraby Kader Camara




