Le siège du Conseil national de la transition (CNT) a servi de cadre, ce mardi 17 juin 2025 à une rencontre de haut niveau entre le président du CNT guinéen, Dr Dansa Kourouma, et son homologue libérien, Richard Nagbe Koon, président de la Chambre des représentants de la 55e législature de la République du Libéria. Ce tête-à-tête diplomatique s’inscrit dans une dynamique sous-régionale visant la mise en place d’un Parlement de l’Union du fleuve Mano (MRU).

Cette initiative, portée par les quatre pays membres de l’Union – la Guinée, le Libéria, la Sierra Leone et la Côte d’Ivoire – ambitionne de renforcer la coopération parlementaire dans cet espace géographique stratégique:
 » Bien que le pays soit en transition, nous savons que la Guinée joue un rôle essentiel dans l’Union du fleuve Mano. C’est dans cet esprit que nous avons entrepris cette visite, pour travailler main dans la main avec les trois autres pays, et créer un organe législatif commun « , a déclaré Richard Nagbe Koon, au sortir de l’audience.

Le président libérien a annoncé que le président du CNT guinéen a déjà marqué son accord pour participer à une prochaine réunion prévue à Monrovia. Cette rencontre réunira les quatre présidents des parlements membres de l’Union pour la mise en place d’un comité de travail chargé de réfléchir aux bases, conditions et modalités de création du parlement sous-régional.
Dans un contexte marqué par de nombreux défis, notamment infrastructurels, le président du CNT, Dr Dansa Kourouma, a souligné l’importance de construire une véritable architecture institutionnelle et physique pour permettre l’intégration régionale:
« Le deuxième défi le plus important est un défi infrastructurel. Pour parler d’intégration, il faut se donner les moyens de construire les infrastructures nécessaires : transport, communication, mais aussi des infrastructures pour abriter les institutions issues de cette volonté d’union « , a-t-il affirmé.

Ce projet d’intégration parlementaire s’inscrit dans une volonté plus large de mutualiser les efforts, harmoniser les politiques et parler d’une seule voix sur les questions régionales. Il pourrait également permettre de renforcer la stabilité, la paix et le développement dans une zone historiquement marquée par des conflits, mais riche en potentiel humain et naturel.
La prochaine étape de ce processus sera donc la réunion de Monrovia, au cours de laquelle les bases de ce futur Parlement de l’Union du fleuve Mano seront jetées.