Dans son élan d’industrialisation, la Guinée se veut un Etat exportateur de matières premières raffinées. Depuis le 05 septembre le gouvernement de la transition nourrit des ambitions dans ce sens. Il entend faire du pays un partenaire incontournable de l’Union Européenne dans l’industrie d’automobile et d’électronique. A l’occasion du lancement des travaux de construction et de réhabilitation de la route Dabiss-Québo, le premier ministre chef du gouvernement a évoqué cet aspect.
« La construction de la raffinerie d’Altéo (à Boké) financée par la France et l’Union Européenne transformera la bauxite en alumine. Cette transformation, ce n’est pas simplement pour avoir l’alumine, il y a d’autres minéraux critiques qui sont plus recherchés que l’alumine que nous allons découvrir dans notre bauxite, notamment le gallium. Aujourd’hui, l’industrie la plus moderne et la plus avancée pour les véhicules, il faut le gallium », a confié Bah Oury.
La Guinée s’engage t-elle dans une concurrence avec la Chine? Le mieux que l’on puisse dire est que l’Union Européenne importe une bonne partie du Gallium de la Chine. Bah Oury l’a d’ailleurs mentionné dans ses propos tout en voyant la nécessité d’un partenariat stratégique avec le bloc européen.
« C’est une vision. J’espère que l’Union européenne dans sa nouvelle configuration, imaginera ses relations entre des pays comme la Guinée…sous un angle économique, porteur pour des intérêts réciproques. C’est très important pour nous et c’est très important également pour l’Union européenne qui recherche une certaine autonomie pour l’approvisionnement de ses industries. La Guinée est disponible, d’où la volonté du Chef de l’État, d’accélérer tout le processus pour la mise en œuvre et l’installation de la raffinerie d’Alteo », a expliqué l’ancien ministre de la reconciliation nationale.