L’équipe nationale du Nigeria, qui devait affronter la Libye ce mardi, a décidé de ne pas disputer la rencontre pour protester contre l’abandon de ses joueurs dans un aéroport désaffecté. La Fédération nigériane doit les rapatrier dans la journée. Les Super Eagles ont décidé de ne pas disputer la rencontre, se disant victime de « traitement inhumain » depuis son arrivée dans le pays, a indiqué lundi la Fédération nigériane de football.
Les Super Eagles (surnom de l’équipe nigériane de football) sont retenus dans un aéroport désaffecté de l’est de la Libye et l’atterrissage de leur vol affrété dimanche. L’ambassade du Nigeria ne peut pas intervenir, d’après cette même fédération. Elle a ajouté que l’équipe devait être rapatriée dans la journée, et qu’une plainte officielle de la NFF avait été transmise à la Confédération africaine de football (CAF).
Réagissant à cette polémique, la Fédération libyenne a de son côté évoqué dans un communiqué publié sur X un simple « malentendu », expliquant que le vol avait dû être dérouté vers un autre aéroport que celui prévu, « comme cela arrive parfois dans le monde entier« .
« Nous espérons que ce malentendu puisse être résolu avec compréhension et bonne volonté », a-t-elle ajouté, tout en critiquant les conditions d’accueil auxquelles sa sélection a elle-même eu droit au Nigeria la semaine passée.
Auparavant, le capitaine des Super Eagles, William Troost-Ekong, avait toutefois affirmé que sa sélection ne ferait pas le trajet de trois heures en bus entre Al-Abraq, où elle a finalement atterri, et Benina, en banlieue de Benghazi, et ne disputerait donc pas le match, en évoquant des questions de sécurité.
« En tant que capitaine de l’équipe et avec l’équipe, nous avons décidé de ne PAS jouer ce match« , a-t-il posté sur les réseaux sociaux. « Laissons-leur les points. » « Nous n’accepterons pas de voyager par la route ici, même avec la sécurité, ce n’est pas sûr. Nous ne pouvons qu’imaginer ce que serait l’hôtel ou la nourriture qu’on nous offrirait », a-t-il argué.