Le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) à exprimer ce jeudi 5 décembre 2024 son mécontentement face au bilan présenté par le gouvernement guinéen concernant le drame survenu le 1er décembre à N’zérékoré, au stade de 3 Avril en marge de la finale du tournoi de la refondation doté du trophée Mamadi Doumbouya organisé par l’Alliance des jeunes leaders de la Forêt (AJLF). Cette plateforme de la société civile dénonce une tentative de dissimulation des chiffres.

Le drame de N’zérékoré, qui replonge le peuple de Guinée dans le triste souvenir des événements du 28 septembre 2009, mérite une solidarité inconditionnelle pour une justice équitable à la hauteur de la tragédie, selon le Forum des Forces Sociales.

D’après les informations remontées par leurs représentants dans la région, comparées au bilan de 56 morts annoncé par le gouvernement, ainsi que les estimations variant entre 135 et 300 victimes données par les organisations de défense des droits de l’homme et le Conseil supérieur de la diaspora forestière, le FFSG soupçonne les autorités de cacher le bilan réel de cette tragédie.

“Bien que les Forces Sociales de Guinée saluent le deuil de trois jours décrété, elles notent avec regret que les 56 cas de décès évoqués à la hâte par le gouvernement témoignent d’une volonté suspecte de dissimulation de la vérité par les autorités de la transition”, peut-on lire dans leur déclaration, rappelant que le peuple de Guinée attend toujours les résultats des enquêtes ouvertes après l’incendie du dépôt des hydrocarbures de Kaloum.“Les Forces sociales appellent les ONG et les organisations de défense des droits de l’homme à se constituer parties civiles, comme cela a été le cas pour les douloureux événements du 28 septembre 2009”, a ajouté le Forum des Forces Sociales.

Elles recommandent également la mise en place d’une commission d’enquête indépendante, avec le soutien de la communauté internationale, l’assistance psychosociale, sanitaire et financière pour les victimes, ainsi que la détermination des responsabilités des organisateurs, des autorités locales et nationales, du gouvernement et du CNRD, ainsi que des services de sécurité ayant utilisé des gaz lacrymogènes dans un stade fermé.

Source : guinée360