A l’occasion du troisième anniversaire de l’arrivée du CNRD au pouvoir, les membres du gouvernement se sont prononcés sur les enjeux politiques, économiques et sociaux de la transition. A la faveur d’une synergie de radios et télévisions guinéennes ce jeudi, Amara Camara a indiqué que le président a insisté sur la nécessité d’une constitution qui reflète les valeurs et l’unité de la Guinée. Selon lui, le travail du CNT est reconnu pour sa qualité, bien que des questions sur les candidatures controversées restent débattues.
Le secrétaire général à la présidence de la République dans un exercice de franc-parler, a affirmé cependant que la constitution doit représenter la nation dans son ensemble et s’éloigner de la personnalisation de l’État.
« Il vous souviendra que le président de la République, le chef de l’État, le chef supérieur des armées, a dit dès le 5 septembre qu’il faut que nous ayons une constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble. C’est le crédo que le CNRD, conformément aux dispositions de la Charte de la Transition, a eu des itérations avec le CNT. En restant sur cette position du conseil, il faut que nous ayons une constitution qui nous rassemble et qui nous ressemble. Le CNT, il faut le reconnaître, a fait un excellent travail d’élaboration de l’avant-projet de la constitution. Aujourd’hui, toutes les couches de la société sont en train d’être touchées pour réquérir effectivement leur contribution pour que ce travail soit celui qui nous rassemblera et qui nous ressemblera. Nous avons entendu comme vous, que des dispositions telles que la candidature de telle ou telle personne ou de telle ou telle entité n’a pas été encadrée par cette constitution. Ce n’est pas que ces questions qui reviennent. On a aussi entendu dire, bon, est-ce qu’on devrait permettre la candidature des personnes qui ont indigné la nation ? Tous ceux-ci sont des sujets, c’est ça la richesse d’un pays, dans sa contradiction, pour donner le meilleur de soi-même. Mais nous n’avons jamais vu, en tout cas de ma petite espérance d’homme, que cette disposition spécifique pour dire telle ou telle ne peut pas être candidat que c’est écrit noir sur blanc, dans une constitution, que ce soit en Guinée ou partout dans le monde. Partout où il y a eu des régimes de transition, nous n’avons pas eu connaissance de cela. L’outil ou le travail que le CNT a fait, je suis sûr, je ne peux pas l’affirmer à 100%, le président du CNT passera tout de suite devant vous, mais ça a été fait en prenant en compte non seulement toutes nos réalités, mais en regardant ce qui se passe de mieux partout dans le monde », indique le ministre secrétaire général de la présidence de la République.