La télévision publique nigérienne, Télé Sahel, a rapporté que les services de sécurité nigériens ont arrêté un ressortissant français présenté comme agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), le service des renseignements français.

« D’autres agents de la DGSE agissant sous identité d’emprunt et sous couverture non institutionnelle également impliqués ont été démasqués, à l’instar de Marius Barcea né le 28 décembre 1970, français et ancien chef de sécurité de la CNPC. Ce dernier, entré frauduleusement au Niger le 12 novembre 2024, a été interpellé par les services de sécurité du Niger le 13 novembre 2024 », a rapporté la télévision publique, sans toutefois donner des détails sur la suite de cette interpellation.

« L’on ne cessera jamais de dénoncer les stratagèmes de la France pour déstabiliser le Niger et, au-delà, l’Alliance des États du Sahel. En plus de la guerre communicationnelle qu’elle nous livre, la France continue à dérouler ses plans à travers son service des renseignements DGSE », a commenté le média, ajoutant que la France utilise des éléments de sa DGSE pour former et armer les terroristes.

En octobre dernier, à la tribune de la 79ème Assemblée générale des Nations Unies, le ministre nigérien des affaires étrangères Bakary Yaou Sangaré avait dénoncé la « nouvelle stratégie de recolonisation » de la France, visant à « renseigner, former, financer et armer » des groupes terroristes au Sahel.

Dans un entretien accordé à Anadolu, le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay Christophe Lemoine avait indiqué que « par principe, il était évidemment faux qu’il puisse y avoir une quelconque formation de terroristes sur nos bases militaires ».Depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023 contre le président élu Mohamed Bazoum, les relations entre le Niger et son ancienne puissance coloniale la France sont devenues très tendues.

Accusant la France d’avoir soutenu l’intervention militaire projetée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), les autorités militaires nigériennes ont dénoncé tous les accords militaires et économiques liant le Niger à la France.